Les jeux via navigateur web ont la cote, et les développeurs et éditeurs l’ont bien compris. C’est pourquoi chacun doit rivaliser d’ingéniosité pour que les joueurs y trouvent leur compte. Découvrons sans plus tarder le, certainement, plus beau jeu jouable gratuitement sur le web, Anno Online. Remercions déjà Ubisoft et Blue Byte (à qui l’on doit Settlers Online, mais passons…) de nous proposer une telle licence qu’est Anno. Mais est-ce que tous les ingrédients qui font la réussite de cette série sont là ? A vous de lire la suite…
Commençons par le début, c’est mieux, et notons tout de suite que nous n’avons pas affaire à un jeu web ordinaire. C’est beau, très beau. On est en face de Anno 1404 en quelque sorte et c’est éblouissant, d’autant plus qu’aucun plug-in n’est nécessaire pour faire tourner le jeu. Impressionnant ! Ensuite, on enchaîne quelques quêtes pour en apprendre un peu plus sur le gameplay et faire évoluer votre colonie. On commence par placer un marché, une première maison de pionniers, une cabane de pêcheur, et on relie le tout par une route. Viendront ensuite une cabane de bûcheron, un élevage de chèvres, une église, une exploitation céréalière, un moulin, une boulangerie, une taverne et plein d’autres.
Relativement basique jusque-là, mais détrompez-vous, ce ne sont pas moins de 120 bâtiments différents qui s’offriront à nous. Au fil du temps d’autres ressources, suffisamment diversifiées, seront à récolter ou produire afin de subvenir aux besoins de vos habitants. Pas de quoi se perdre pour autant dans tout cela car l’évolution se fait calmement et tout se débloquera progressivement. Ainsi, n’espérez par exemple pas extraire de l’or rapidement. Il vous faudra coloniser une autre île, et donc posséder un navire, pour aller chercher ce bien. Croyez-moi, ça prendra du temps, beaucoup de temps.
C’est en effet la particularité du jeu, le temps nécessaire pour collecter les dites ressources. Comptez en moyenne une minute trente pour amasser une unité de bois, en sachant que pour faire évoluer une maison de pionniers en maison de vassaux il vous faut soixante unités, faites le compte. Ensuite, votre île comporte des recoins à explorer. Si découvrir la 2ème partie se fait en une heure, la 3ème se fera en huit heures, et ainsi de suite. Autant vous dire qu’il vous faudra plusieurs jours réels pour construire un bateau, le faire voyager afin d’aller coloniser une autre île riche en quartz ou en or et la faire évoluer. Logique me direz-vous, mais tout de même il faut être patient.
C’est là qu’intervient le système de boutique, avec argent réel en jeu. On le sait bien le free-to-play ne l’est que rarement à 100%, c’est donc contre des « rubis » que votre argent sera échangé. Ces rubis seront nécessaires pour acheter des ressources, mais aussi faire évoluer plus rapidement les bâtiments ou découvrir une île sans devoir attendre. Les plus impatients seront comblés, mais il faut bien reconnaître que les tarifs sont tout simplement exorbitants ! 24.99€ pour 7200 rubis, en sachant qu’un navire d’exploration en coûte 3990, ou déverrouiller les 5 parties de l’île en coûte près de 20000, ce n’est pas rien. On se réconfortera tout de même en pensant que toutes les ressources et améliorations sont disponibles dans le jeu et ne sont donc pas bloquées. Un point intéressant qui n’est que trop peu vu dans d’autres jeux free-to-play avec modèle économique.
Anno Online est donc un très bon jeu, de par ses graphismes et son contenu, agrémenté de tous les mécanismes qui font le succès d’un jeu de gestion, non sans avoir quelques lacunes, mais bien minimes comparé au bonheur qu’il procure. Certes, le modèle économique et la lenteur de développement générale pourraient en refroidir plus d’un, mais ce serait dommage de ne pas saluer l’effort des développeurs pour nous fournir un tel plaisir vidéoludique, gratuit et sans installation, plutôt qu’une course aux succès.
Note générale : 16/20
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