Attention, la version testée ici est une preview, elle ne représente par forcément les qualités et les défauts de la version finale qui sortira en Février 2012.
Sorti en 2004, un certain Crusader Kings avait réussi son entrée sur la scène des jeux de stratégie temps réel (STR) en proposant bon nombre de points positifs tels que la fidélité historique, la facilité de l’interface malgré, et c’est également un autre plus, la multitude de paramètres à gérer. Estampillé d’un add-on sorti trois ans après, Deus Vult, il aura donc fallut attendre encore cinq années pour voir enfin une suite à ce titre, puisque Crusader Kings II arrive au premier trimestre 2012. On ne peut pas dire que Paradox Interactive, le studio en charge du développement, s’est pressé pour nous livrer un tout nouveau tout beau Crusader Kings. Gageons que ces années passées auront été profitables... Le test en réponse, et en avant-première !
Bon nombre de STR nouvelle génération parviennent à rivaliser de graphismes détaillés, poussés, parfois véritablement somptueux. Crusader Kings II ne sera pas de ceux là puisque l’ensemble reste très basique, peut-être trois ou quatres ans en arrière. Cependant, l’intérêt principal d’un tel style de jeu réside dans la gestion complète de votre empire, royaume, ou plus simplement, de vos terres. Et là, on peut dire que c’est réussi.
L’histoire prend place en plein Moyen-Age et débute le 15 septembre 1066, alors que la bataille de Stamford Bridge commence, incluant les personnages comme Harald Hardrade, alors roi de Norvège, Harold II, roi d’Angleterre, et le bien connu Guillaume le Conquérant. Voila le premier scénario dont vous disposez pour commencer la partie. Trois autres vous sont proposés. Le 25 décembre 1066, après la victoire des normands à Hastings et Guillaume le conquérant proclamé roi d’Angleterre. Le 1er janvier 1187, à l’aube de la troisième croisade, regroupant les germains, les français et les anglais à la reconquête de Jerusalem. Et enfin le 1er janvier 1337, aux débuts de la Guerre de Cent Ans. Outre ces 4 scenarii, vous pourrez choisir une date qui vous plait, à votre guise, et jouer jusque 1453, étant parallèlement la fin de la Guerre de Cent Ans et la Chute de Constantinople.
Il ne vous reste plus qu’à choisir un personnage... « plus qu’à » ? Elle est bien bonne celle-là ! Et oui, vous aurez l’embarras du choix, car sur la carte européenne qui s’étend jusque l’Afrique du nord, le Moyen-Orient, la Russie et l’Islande, tous les rois et empereurs principaux, ainsi que les ducs, les comtes et leurs vassaux réunis, ça fait beaucoup de monde ! Et des choix il en est encore question pendant la partie, et heureusement d’ailleurs. En effet, il est possible de gérer les paramètres militaires (entraîner vos troupes, améliorer l’armement et les armures,...), diplomatiques (mariage arrangé, nomination d’un représentant du conseil,...), économiques (taux d’imposition,...), de recherches (nouvelles techniques,...), culturels, et enfin religieux, bien entendu. Chacune de vos actions aura son importance et son résultat, que ce soit en bien ou en mal.
Certaines entraîneront par exemple l’adulation de vos conseiller à votre égard, ou l’inverse, la foudre de vos voisins ou du Pape, votre divorce ou votre rejet de la famille, et parfois même votre mort, soit parce que la grande chasse que vous avez planifié a mal tourné ou bien parce que vous avez été assassiné... Mais une fois mort, vous n’avez pas pour autant fini la partie, puisque vos héritiers prendront votre place. A vous alors de continuer à parfaire ce que vos ancêtres désiraient, à moins de n’avoir aucun successeur, ce qui entraînerait la chute de votre dynastie, et par conséquent le « game over ».
Paradox Interactive nous propose donc là un grand titre, tant pour sa durée de vie que pour sa multitude de paramètres qui entrent en compte pour la gestion de votre royaume. Outre des graphismes un peu simples, nous avons droit à un jeu efficace qui plaira sans hésitation aux fans de STR comme aux néophytes, pour peu qu’ils aient un peu de patience à se familiariser avec l’interface, très bien pensée.
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