Qui ne connait pas la série des Broken Sword ! (Les Chevaliers de Baphomet) D’abord l’Ombre des Templiers (Circle of Blood 1996), puis le Bouclier de Quetzalcoatl (The Smoking Mirror 1997), le Manuscrit de Voynich (The Sleeping Dragon 2003), les Gardiens du Temple de Salomon (the Angel of Death 2006), et enfin la Malédiction du Serpent (the Serpent Curse). Ce dernier opus est composé de deux parties dont la première est sortie en 2013, et la deuxième en 2014. C’est donc avec le plus grand plaisir que nous retrouvons Georges Stobbart et Nico Collard. Encore une fois la plantureuse journaliste et notre ami Georges (cette fois il travaille pour une assurance d’objet d’art) vont de nouveau se retrouver plongés dans une sombre affaire. Je ne sais pas si je dois le rappeler, mais nous sommes en présence d’un Point ‘n click, développé et édité par "Revolution Software".
And the story begin
A ma grande habitude, je ne développerai pas beaucoup l’histoire (j’ai horreur de spoiler). La vidéo d’intro vous annonce qu’un des éléments principaux de cette aventure va être un tableau, son nom : « la Malediccio », œuvre du peintre El Serp. Dès les premières minutes, cela s’enchaine, un vol, un meurtre, et la découverte de plusieurs protagonistes, et une histoire sombre s’annonce, à en croire un prêtre. Durant le premier épisode, l’action se déroulera à Paris, on ne voyagera donc pas vraiment. Le second opus vous fera un peu plus voyager, et on commence direction de la Catalogne. Les deux parties contiennent des clins d’œil aux origines de la série, à vous de les dénicher. Pas de grandes surprises, l’histoire est prenante, bien ficelée, même si le premier épisode se veut un peu plus lent. On peut donc dire que le pari coté histoire est remporté haut la main. On est pressé de poursuivre notre aventure pour lever le voile sur cette aventure.
A l’ancienne
Pour les nostalgiques de la série, vous retrouverez tout le gameplay habituel. Ici, pas de grandes innovations dans le fonctionnement. A noter que la difficulté des puzzles se veut plutôt simple. C’est un peu dommage, les premiers opus nous avaient habitués à beaucoup plus durs, mais cela ne gâche en rien le déroulement, et la recherche d’éléments nouveaux et toujours aussi complexe. En fait je pense qu’un véritable retour aux sources était une sage décision, et on prend du plaisir c’est certain.
Nostalgie quand tu nous tiens
Après un passage plutôt raté à la 3D lors du 3éme épisode, on retrouve ici de la 2D. Ouf, je dirais car la mauvaise 3D avait vraiment filé une mauvaise claque à la série, et les puristes diront qu’un bon Point’n click est en 2D, car on ne renie pas les origines du genre. C’est donc un retour aux sources du coté graphisme. Pour ce qui est de l’animation on retourne aussi aux sources, et là c’est un peu dommage. On concevait qu’à l’époque il pouvait y avoir quelques bugs d’affichage et de petits problèmes de fluidité et d’intégration des persos en 3D. Que les nostalgiques se rassurent, cela n’as pas changé, et c’est un peu désolant par moment. On retrouve aussi la nonchalance de Georges et sa lenteur de déplacement. Pour l’ambiance générale, on retrouve le Paris Romantique du premier épisode de la série. J’adore cette facette de Paris qui est agréablement représentée ici. Tous les décors sont bien travaillés, c’est très agréable, et l’ambiance sonore est vraiment bien intégrée. Tout cela pour dire que le plaisir de ce côté est aussi au rendez-vous.
En définitif
J’ai eu la chance de tester le jeu dans sa globalité. Si j’avais juste testé la partie numéro cela aurait certainement été diffèrent du fait de la lenteur de ce premier épisode, même si la note serait restée de toute manière très bonne. Mais le deuxième épisode relève encore le niveau de ce soft. Cette série, malgré son âge, reste une des référence du Point’n click. Même en l’absence de nouveautés en terme de gameplay, on préfèrera ce soft a d’autres plus innovants mais peut-être moins bien réaliser. Quand je joue à ce soft je me dis que l’heure de gloire des point’n click n’est pas révolue. Mais que peut-être que la meilleur façon d’avoir un bon soft est de rester dans les standards du genre sans essayer d’en faire trop, après tout ce qui est important ici c’est la recherche et l’histoire.
Pari réussi pour Mr Cecil et sa firme. Je lui décernerai donc un bon 18/20.
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