Depuis plusieurs années maintenant, Wizards of the Coast, filiale de Hasbro, nous livre au mois de juin une nouvelle édition de Magic : Duels of the Planeswalkers. La mouture 2013 s’appelle dorénavant Magic 2014 et débarque comme à l’accoutumée sur les diverses plateformes dématérialisées. L’occasion de voir que l’équipe de développeurs américains continue de faire évoluer son titre en y intégrant encore une fois sa dose de nouveautés mais sans en changer les fondements. Est-ce que ce sera suffisant pour satisfaire la foule en délire ? Oui, mais...
On le sait bien, les nouveaux joueurs apprécient généralement de passer par un tutoriel. Magic 2014 évolue donc et le très bon tutoriel vous propose d’apprendre les mécaniques de base au travers de 5 duels avec à la fin la possibilité de battre Chandra, que l’on retrouve donc pour la Xème fois dans un Magic... Les habitués par contre risquent d’être frustrés car il n’est pas possible de passer les animations de combats durant cette phase (et uniquement cette phase) ce qui donne un effet de lenteur assez prononcé... Une fois cela fait, vous voilà en possession de deux decks, le premier étant celui de Garruk, et fin prêt pour continuer l’aventure. Autant ne pas vous faire patienter, le mode campagne est très similaire à celui de Magic 2013. On se retrouve avec cinq Plans, le premier étant Innistrad, qui seront en fait les différents chapitres du jeu dans lesquels vous aurez droit à trois « Rencontres » permettant de débloquer des cartes (en fonction de votre deck) et à un combat final vous permettant de débloquer un nouveau deck, et on recommence dans le Plan suivant... Le fond de cette campagne solo n’est pas très intéressant il faut bien l’avouer. Cependant, les développeurs nous ont mijoté un scénario, bien que pas transcendant, qui a le mérite d’être agrémenté de cinématiques et de textes entre les chapitres, ce qui est déjà une petite réussite. Notons également l’apparition d’une commande pour faire attaquer toutes ses cartes d’un coup ainsi que de nouvelles animations de certaines cartes qui s’avèrent plutôt puissantes.
La grande nouveauté réside dans l’apparition du mode Paquet Scellé. "Qu’est-ce donc ?" direz-vous. Et bien c’est ici que vous pourrez créer votre propre deck ! C’est une super nouvelle mais... ne vous emballez pas trop, il y a quelques restrictions... Vous passerez généralement par deux, voire trois couleurs... Je sens que la joie va tomber à l’annonce de l’utilisation de ce deck réduit à ce mode et uniquement celui-ci. Impossible donc de profiter de sa création dans le mode campagne par exemple. Vous devez sélectionner un slot, et c’est avec six boosters, soit 84 cartes, que vous allez devoir préparer votre alchimie. Pas de chances avec vos cartes, elles ne sont pas géniales... Et bien tant pis, à vous de faire avec ! En effet, autre restriction, il est impossible d’échanger des cartes débloquées du mode campagne. Et comme si ce n’était pas assez, une fois le slot de sauvegarde sélectionné, impossible de supprimer le deck créé, vous devez recommencer sur le second slot. Après cela, les plus malchanceux qui devraient réitérer la création devront passer par leur portefeuille pour acheter un slot supplémentaire. Et la progression dans ce mode Paquet Scellé est limitée à six adversaires. On peut dire que cela risque d’être difficile de faire évoluer son deck de manière significative. Dommage il y avait de l’idée avec ce mode...
Finalement, Magic 2014 aurait pu être le meilleur de la série s’il n’y avait pas toutes ces carences dans le nouveau mode Paquet Scellé. C’est bien beau d’amener de la nouveauté, mais encore faudrait-il permettre aux joueurs, et donc aux payeurs, d’en profiter. Bien sûr l’ensemble reste très bon, l’interface reste parfaite et la jouabilité exemplaire, le contenu est en plus assez étoffé ce qui promet une bonne durée de vie avant de débloquer tout le potentiel des decks. Les néophytes pourront sauter sur l’occasion, surtout pour 10€, quant aux habitués vous avez le pour et le contre dans ce test, à vous de juger s’il vaut son investissement...
Note globale : 13/20
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