L’espace ne cesse de nous fasciner tant par sa grandeur que par son mystère. Il est également le théâtre de la science-fiction dont font partie des œuvres comme "Alien", "Star Wars" ou encore "Star Trek". "Prominence" avoue son appartenance à la science-fiction rien qu’avec son nom, que l’on traduit en français par "Protubérance" désignant des filaments solaires visibles par contraste avec la photosphère. Enfin bref, fini le cours d’astronomie ! Ce jeu est un point&click en vue subjective du genre SF développé par "Digital Media Workshop".
L’histoire d’une terre promise
Les Letarri sont un peuple de réfugiés persécutés depuis des générations. Alors qu’ils ont enfin trouvé une nouvelle planète à habiter, la mission de reconnaissance se passe mal et le destin de ce peuple est maintenant entre les mains d’un androïde : vous. Il est de votre devoir de découvrir ce qu’il s’est passé ainsi que de sauver la mission et les Letarri... à moins qu’il ne soit trop tard... Rien qu’à la lecture du synopsis officiel, on distingue clairement le genre du jeu. Dans la preview, ce scénario est à peine dévoilé, mais il le sera certainement plus clairement dans la version finale. Dès le début du jeu, un sentiment de solitude et de crainte se met en place par un environnement sombre et une musique lente. Ces sentiments auront par contre disparus dès la remise en marche de l’intelligence artificielle gérant le vaisseau : A.N.N.I.E.
Dans l’espace, personne ne vous entendra résoudre des puzzles...
"Prominence" joue la carte de la sécurité en proposant un point&click classique avec des déplacements prédéfinis et un décor à fouiller. Il ajoute cependant une touche de modernité en proposant une caméra libre à 360° lorsque vous êtes immobile. Les déplacements se font par scènes cinématiques qui ont malheureusement une résolution plus faible que le jeu ce qui fait que l’on distingue clairement les deux phases et cela peut causer des problèmes d’immersion pour le joueur. Ce problème peut être toutefois réglé en appuyant sur Ctlr avant de se déplacer ou, plus simplement, en cocher l’option "Désactiver les transitions" dans les Options. Tant qu’on en parle, le joueur est plus ou moins bien immergé dans le jeu grâce notamment à la vue à la première personne mais aussi à la lecture de documents sur le passé de la mission, que ce soit des biographies des employés, des e-mails ou encore des enregistrements audio. Étant un point&click, "Prominence" se doit de proposer des puzzles. Ceux-ci sont de qualité inégale : certaines énigmes seront intuitives, d’autres le seront moins, le plus souvent à cause d’un objet qu’on n’a pas ramassé car l’exploration est également mise en avant. Elles sont par contre amenées de façon à ce qu’elles fassent parti intégrante de la progression logique du scénario. Un d’entre eux se doit d’être remarqué : le piratage de système via des commandes est un joli clin-d’œil à l’histoire du jeu vidéo en faisant référence aux anciens jeux d’aventures constitués uniquement de texte sur micro-ordinateurs. Les allers-fréquents sont, bien entendus, présents et assez fréquents mais sont font par contre sur de courtes distances pour éviter d’être barbants.
Graphismes banals ou simple hommage ?
Le jeu peut laisser dubitatif quant à ses graphismes : ils ressemblent aux modèles 3D typiques des jeux de la cinquième génération de consoles (autrement dit, PS1, 3DO, Saturn, Nintendo 64, Jaguar et Amiga CD32) mais remis au goût du jour en HD. De plus, ces graphismes sont surtout typiques des point&click sortis à cette époque comme "D" ou "Louvre : L’ultime malédiction". Encore une référence à l’histoire du jeu vidéo ou manque d’investissement artistique ? La musique se laisse apprécier mais est seulement là pour marquer le ton et donner l’ambiance. Elle se laisse cependant souvent sa place pour un silence assourdissant. Le doublage anglais est de bonne qualité. La preview n’était pas traduite mais rassurez-vous, des sous-titres seront disponibles dans la version finale.
"Prominence" se laisse aimer comme un point&click classique avec ce qu’on peut déceler comme des références à l’histoire du jeu vidéo. Il aura toutefois un goût différent selon les préférences du joueur du fait de son côté science-fiction. Il joue également la carte de la sureté en proposant des énigmes intuitives et une exploration guidée pour satisfaire le joueur lambda. Il ne nous dévoile cependant pas toute sa nature dans cette preview, donc à bientôt pour connaître le verdict final.