"Spacebase DF-9" est un jeu de simulation de base spatiale donc le principe se rapproche beaucoup du modèle du genre "Theme Hospital" mais plus récemment d’un "Dwarf Fortress" ou d’un "Prison Architect". Il est développé par le studio "Double Fine" à l’origine de superbes titres comme "The Cave" ou "Brutal Legend", ainsi que de nombreux jeux gratuits de grande qualité. Cette entreprise arrive à garder son indépendance grâce à des campagnes de financement participatif sur internet. Actuellement en développement, passant d’une sous-version alpha à une autre, ce nouveau jeu est déjà disponible en accès anticipé sur la plateforme Steam. Pour l’instant il n’est pas possible de savoir quand il sera terminé, car son développement n’avance que grâce aux fonds récoltés par la vente anticipée.
Gameplay :
Vous débutez dans le vide spatial avec vos astronautes qui n’ont que quelques minutes d’oxygène pour fabriquer les premières salles de votre bases avec en priorité un sas d’accès et un générateur d’oxygène, sans ces 2 éléments vos personnages mourront dans l’espace. Vos ressources de construction étant très limitées vous devrez tout de suite commencer à récolter du minerai et à le raffiner dans une salle dédiée. Sans cela point de salut. Contrairement aux autres jeux du genre, votre population et vos employés sont les mêmes. Des navettes passeront vous rendre visite très souvent pour vous "offrir" des employés/habitants supplémentaires pour votre base. Si chaque nouvel employé pourra vous apporter son aide, il consommera aussi votre oxygène et votre nourriture, il faut donc éviter d’accueillir toute la misère de l’espace si vous n’en avez pas les moyens. La croissance permanente de votre population vous obligera produire toujours plus d’oxygène, de nourriture et de confort. Le moindre déséquilibre est vos habitants dépriment, meurent de faim ou d’asphyxie.
L’aspect gestion est très automatisé car vos hommes effectueront automatiquement les taches qui correspondent au métier que vous leur aurez désigné, au risque de les voir faire de grosses bêtises et ruer des collègues par accident. Le rythme est très intense dès que vous essayez d’accélérer le temps : un incendie par ci, des pannes de machines par là. Votre aventure sera régulièrement perturbée par le débarquement d’ET hostiles qui colleront leurs bases spatiales à la vôtre, et qui se feront un plaisir de venir vous attaquer. Le mal peut également venir de l’intérieur avec la naissance d’un alien de l’intérieur d’un de vos membres d’équipages suite à une contamination par un parasite. Vous devrez alors compter sur les compétences de sécurité de certains de vos amis pour régler rapidement les situations dangereuses.
Malheureusement au bout 2 à 3 heures maximum, on arrive au bout du contenu de "Spacebase DF-9", quand toutes les pièces de la station ont été construites, ainsi que tous les objets, toutes les bases ennemies ont été annexées ou démontées, il n’y a plus rien à faire qu’à entretenir sa base dans une répétitivité extrême.
Graphismes :
Nous n’avons pas à faire à un jeu qui veut en mettre plein la vue, mais la direction artistique est intéressante. Des personnages mignons voir délirants (les extra-terrestres sont humanoïdes mais plutôt dans le style Star Wars) disposent d’une belle palette de couleurs. En ce qui concerne les activités des personnages les animations sont assez variées et vraiment drôles. De ce point de vue c’est une belle réussite, sans problèmes techniques majeurs à signaler.
Bilan :
L’état actuel du développement du titre et le prix demandé (23 euros) font de "Spacebase DF-9" un jeu dont l’achat anticipé tient plus du soutien de fan au studio "Double Fine" qu’autre chose. Même si il est techniquement au point, son contenu et sa durée de vie sont beaucoup trop courts pour le moment. Le développeur promet l’arrivée prochaine d’un très grand nombre de pièces supplémentaires (salle de sport,...) et d’objets spécialisés, ainsi que d’évènements perturbants (chute de météorites) la vie de la station.
Retrouvez très bientôt sur notre site le test de la version finale.