Prenez un thème comme l’Espace « infini ». Mêlez-y gestion tactique au tour par tour et action temps réel et prévoyez 4 races jouables. Ajoutez quelques musiques et les bruitages qui vont avec, mélangez le tout et vous avez un jeu vidéo nommé Sword Of The Stars, développé par le studio canadien Kerberos Production. Bon c’est un peu simple comme description. Voici donc plus en détail le test d’un jeu qui voulait être à la hauteur... heu... à la hauteur de quoi ?
Tout commence par une cinématique d’environ 4 minutes qui situe l’action à la fois loin d’ici, dans l’Espace, mais également tout près d’ici, à savoir dans un peu moins de 40 ans. L’Homme a conquit tout ce qui était possible sur Terre et s’aventure un peu plus loin dans la galaxie, ayant découvert un moyen de voyager plus vite grâce au moteur « subspatial ». Mais voila, à quoi servirait un terrain de jeu tel que l’infini de l’Espace si nous étions seuls ? Les Hivers (non, pas la saison qui nous apporte la neige), une sorte d’insectoïdes, venant prendre d’assaut notre belle planète, nous, Humains, devions nous défendre. C’est alors que le développement d’armes puissantes et de vaisseaux plus performants se devait d’aboutir pour d’une part garder notre précieux bien qu’est la Terre, mais également pour nous permettre de nous aventurer plus loin... C’est là que vous entrez en jeu !
Vous vous retrouvez aux commandes de votre empire, composé soit d’Humains (bien connus normalement, enfin j’espère pour vous...), d’Hivers, de Liirs (genre d’odontocètes évolués), ou bien de Tarkas (sorte de Drell venus de Mass Effect). Le but est simple, le faire évoluer et grandir pour explorer l’immensité qui s’offre à vous, en 3D s’il-vous-plaît. Pour ce faire, vous devrez gérer les recherches technologiques, déplacer vos vaisseaux de planète en planète (une fenêtre vous donne quelques infos sur la planète sélectionnée, et la Terre compte un milliard d’habitants... que s’est-il passé ?), les défendre, attaquer, tout en surveillant votre portefeuille. Et oui, les scientifiques n’ont pas encore trouvé le moyen de produire de l’argent à volonté. Tout ceci se joue au tour par tour et nous donne là l’aspect gestion du jeu. C’est bien beau mais un peu simpliste et on est en droit d’espérer mieux et beaucoup plus riche comme contenu. En effet, une fois un vaisseau colonisateur envoyé sur une planète, l’activité se résume à allouer une somme pour la recherche, la construction de vaisseau, et les infrastructures. Vous devrez attendre parfois plusieurs tours pour atteindre une autre planète souhaitée, et recommencez la colonisation. Ceci dit, les développeurs ont pensés à quelques petits plus, comme la personnalisation de vos vaisseaux en les dotant d’un avant, d’un milieu, et d’un arrière à votre goût parmi les choix proposés, ou encore un arbre technologique dynamique, ce qui signifie que les technologies recherchées ne seront pas les mêmes d’une partie à une autre.
Au bout de quelques tours, vous vous retrouvez nez-à-nez avec l’ennemi. Sans connaître aucune information à son sujet, vous voilà dans une phase d’action temps réel, l’autre aspect qu’intègre SOTS. Il n’y a pas grand chose de compliqué puisqu’il suffit de sélectionner son vaisseau seul, ou bien une unité entière, et de le faire attaquer, ou défendre, le tout en quelques clic de souris. On est très loin d’un grand STR où il faut préparer une tactique pour espérer gagner. Le rendu de ces scènes de combat est lui plutôt joli, ce qui est un bon point.
Au total, trois modes de jeu s’offrent à vous. Le mode solo, très limité, reprend 5 scénarios prédéfinis. Le second mode sera un solo paramétrable de A à Z selon vos envies. Le troisième est bien évidemment le mode multijoueurs, qui, s’il n’avait pas été présent, aurait sans doute fait sombrer le titre dans les abysses, la rejouabilité des deux premiers modes étant peu envisageable.
Au final, on obtient donc un jeu qui aurait pu se donner l’ambition d’être plus abouti, plus profond. On y trouve une gestion trop superficielle qui fait tache et un univers solo dans lequel on tourne vite en rond. Heureusement, le multijoueur est là pour nous faire apprécier les quelques qualités du jeu.
Note globale : 11/20