Bienvenue dans le Western, cowboy ! Alors comme ça, tu es nouveau dans le coin ?! Alors laisse-moi te faire une petite visite. Crois-moi, tu ne vas pas t’ennuyer ! Vous l’aurez compris, nous voilà dans l’Ouest des États-Unis au bon vieux temps des bandits, des shérifs et des saloons, dans "The West" pour être précis, un jeu mélangeant le social-game, le MMO et le jeu de rôle. Alors, s’agit-il d’un énième jeu à la « Cityville » ou est-ce un renouveau du social-game ?
Après avoir créé votre personnage, vous vous faites accueillir par le barman du saloon local qui vous apprend les bases du jeu à travers un tutoriel clair et précis puis vous êtes livrés à vous-même dans ce monde de brutes, mais ce n’est pas pour autant que vous mourrez d’ennui ! En effet, ce jeu regorge de choses à faire pour passer un bon moment tel que les duels, les quêtes, les travaux ou encore la construction et la visite de villes créées par des joueurs.
Le système de combat reprend le principe de celui du jeu "Shakes & Fidget", à savoir un combat automatique au tour par tour contre un PNJ (personnage non jouable), même si toutefois ceux-ci se démarquent en proposant des duels en 8 tours qui ont pour gagnant celui qui a fait le plus de dégâts. Le jeu nous laisse le choix de l’adversaire parmi une liste qui se renouvelle toutes les 30 minutes. Les travaux sont nombreux et déblocables en gagnant des niveaux. Les quêtes, quant à elles, sont donnés par des PNJ et consistent à accomplir une mission spécifique.
Bien entendu, vous recevrez une récompense en terminant une des actions citées au-dessus. Vous pouvez gagner des dollars (monnaie virtuelle), des bons de l’Union Pacific (substitut aux pépites, monnaie payée avec de l’argent réel, dans certains cas) ou des points d’expérience ou encore récupérer des objets. Une fois que vous aurez suffisamment récupéré de points d’expérience, vous montrez d’un niveau et vous gagnerez quelques points d’aptitude et d’attributs. C’est d’ici dont vient le côté jeu de rôle. Les points d’aptitudes servent à améliorer les différentes capacités de votre personnage (points de vie, visée, esquive...) alors que les points d’attributs servent à renforcer une classe d’attribut qui sont la force (ou les capacités physiques pour les travaux), la mobilité (l’esquive par exemple), l’habilité (viser, tirer...) et le charisme (la tactique). Cependant, tout cela reste du vu et revu dans le genre du jeu de rôle.
Les villes créées par les joueurs sont les endroits les plus complets de ce jeu. Il s’agit d’une zone d’activité principalement commerciale. Plusieurs bâtiments composent la cité par défaut, les plus important sont la banque qui permet de mettre l’argent que vous avez gagné en sécurité en cas de duel (l’argent sur vous peut être dérobé s’il y a défaite), le saloon où on affronte en duel les autres joueurs, le bureau de poste permettant d’envoyer des messages à d’autres joueurs, le bâtiment du tailleur où l’on peut acheter des vêtements, l’armurerie qui permet d’acheter de nouvelles armes, le magasin général pour acheter des montures, des ceintures et des colliers, le marché où l’on peut négocier des produits et des objets, l’hôtel qui permet de régénérer son personnage contre une certaine somme si vous n’êtes pas habitant dans cette ville et le cinéma qui vous propose de regarder des pubs afin de gagner une récompense 5 fois par jour (soit des points de vie, des points de repos ou des points de motivation au duel). Cependant, sa construction ne présente pas de réel intérêt : elle se construit en 8 heures, possède tous les bâtiments dès le début et évolue toute seule. Vous avez beau être son créateur, vous n’avez pas de grande influence sur elle.
Alors certes, le jeu est riche en gameplay étant donné son genre social-game, toutefois, chaque jeu a besoin de graphismes et d’une bande-son. Les graphismes sont assez détaillés, surtout sur la carte du monde, endroit où l’on se trouve la plupart du temps, mais le mélange entre la 3D des personnages et le décor en 2D sur cette carte demeure quelque peu étrange et surréaliste. Les animations sont toutefois remarquables pour leur fluidité même si elles sont trop peu nombreuses. Dans les menus du saloon ou des villes, nous retrouvons des graphismes 3D obsolètes qui créent un décalage avec les dessins en 2D très présents dans le reste du jeu. Mais le plus gros point négatif au niveau du graphisme est le menu des duels. Alors que l’on trouve des portraits 3D des adversaires à choisir à gauche, nous avons, à droite, une fenêtre montrant le déroulement du combat et celle-ci est pleine de défauts. Le fait que notre personnage n’est pas le même visuellement lors d’un duel est compréhensible par le fait qu’il est personnalisable mais le problème qui fait que l’adversaire en duel est unique et complètement différent de son portrait de gauche est inexcusable. De plus, on peut voir très clairement les bords des sprites lors du duel.
La bande-son, quant à elle, ne doit pas faire plus de 1/1000 du poids du jeu. Le nombre de sons se compte sur les doigts d’une seule main : seulement 2 ! Le jeu ne possède que deux coups de feu différents comme bruitages. Aucune musique n’est présente. Pour un jeu se jouant en arrière-plan comme "Shakes & Fidget", l’absence de musique est une bonne chose. Or, on passe la plupart du temps sur une carte du monde dans "The West", ce qui impose au joueur de rester devant le jeu et sans musique, il entre plus difficilement dans son univers.
Pour conclure, "The West" est un jeu qui règle intelligemment le problème des combats au tout par tour différé faisant quitter le joueur qui attend son prochain combat en intégrant un élément de jeu de rôle qui le tient actif. Toutefois, ses lacunes artistiques et son manque de musique et de bruitages le font passer pour un jeu Facebook lambda du type "Cityville" à la sauce Western, que l’on joue occasionnellement.
Note : 12/20