Développé en partenariat par les studios Dual Effect et Abstract Digital, et édité par PQUBE Limited, actif dans le domaine des jeux indépendants, Tormented Souls fait partie de la grande famille des jeux vidéo horreur / épouvante et devrait tout naturellement nous promettre une belle virée en enfer...
Vous incarnez Caroline Walker, au passé fichtrement trouble, qui, suite à la réception d’une lettre inattendue, va partir à la recherche de réponses sur les origines de ce courrier et peut-être même sur ses propres origines. L’intrigue étant déjà suffisamment posée, je me refuse à en dire plus par crainte de trop en dévoiler...
Tormented Souls nous plonge dans une enquête stressante et angoissante, où chaque porte, chaque couloir, chaque faux pas peuvent s’avérer fatals. Le climat inquiétant qui règne dans la grande bâtisse où notre héroïne tente de survivre, n’est pas sans rappeler certains titres biens connus de la scène vidéoludique. Mais il faut bien l’admettre, sans copier pourtant ces derniers, le jeu mis au point par Dual Effect et Abstract Digital parviens sans peine à nous glacer le sang...
Ce qui pourtant n’a pas l’air d’être le cas de la demoiselle qui arpente les longs corridors intérieurs de ce vieux bâtiment. Le moins que l’on puisse dire, c’est que notre jolie Caroline n’a pas froid aux yeux...vous me pardonnerez aisément cette petite touche d’humour, je n’ai pu résister...
Dans Tormented Souls le climat est pesant, et les différentes visions cauchemardesques auxquelles Caroline doit faire face en auraient fait fuir plus d’un. En vérité nous aurions tous fuit, tant les découvertes de la jeune femme sont effrayantes et ce, dès les premières minutes, il n’y pas de round d’observation et l’on se retrouve vite dans le bain...je sais, j’ai du mal à m’en empêcher, c’est plus fort que moi désolé...
Le jeu ne mise pas que sur l’épouvante, il est grandement orienté sur les casse têtes. Cette partie du jeu est prépondérante dans Tormented Souls. Vous trouverez maintes "énigmes" et nombre d’objets à utiliser, assembler, modifier afin d’interagir avec votre environnement. Pour faciliter l’usage de tout cet "équipement" un menu est mis à votre disposition, rendant l’expérience plus confortable. Vous y retrouverez les différents matériels collectés tout au long de votre périple, ainsi que les indices sur lesquels vous avez pu mettre la main et enfin les quelques "possibilités" de vous redonner un semblant de vie dans un contexte où la mort est présente à chaque coin de mur et peut surgir de n’importe où à chaque instant.
La qualité des graphismes est agréable, et l’on éprouve aucune peine à s’immerger dans le jeu. L’obscurité omniprésente n’étant pas étrangère à ce sentiment d’entrer au plus profond de cet ancien hôpital en compagnie de la jeune femme. D’ailleurs puisque l’on en parle, lors du réglage initial de la luminosité que propose le jeu en début de partie, n’allait pas trop chercher à l’assombrir au maximum, il est plus agréable de pouvoir distinguer l’ensemble des décors réalisés par les développeurs...et surtout ça permet de voir arriver les "problèmes" un chouillas plus tôt.
La bande son est un classique du genre avec des bruits, des craquements et autres petites sonorités ne contribuant pas du tout à vous rassurer. Mais le résultat global s’en trouve réussi, puisque qu’en combinant la belle réalisation graphique avec une bande son tout à fait adaptée, les développeurs ont rendu une copie convaincante.
Jusque là, Tormented Souls rempli parfaitement son contrat, et assure une expérience de jeu à sensations. Mais, oui parce qu’il y a un mais, là où le titre peut faire l’objet de quelques reproches, c’est au regard de la jouabilité. Bien entendu Tormented Souls peut être jouer à la manette, et c’est d’ailleurs recommandé, mais lorsque, comme moi, vous jouez clavier / souris, il y a de quoi rester sur sa faim.
En effet, il n’a pas été prévu de réglages personnalisés des touches, ni même d’identifications de ces dernières au début de la partie. Bien entendu, on a vite fait de les trouver, et même si elles ne cadrent pas avec nos préférences habituelles on s’en sort. Et pour les plus paniqués d’entre nous, vous trouverez sur des notes, des calepins disséminés ça et là dans le jeu, les différentes fonctionnalités et touches durant la partie. Oui, c’est un peu étrange de procéder ainsi, d’autant qu’au moment de découvrir ces notes, vous avez déjà identifier l’ensemble des actions réalisables avec votre clavier.
La seconde ombre au tableau se situe au niveau des déplacements de notre chère Caroline (si si vous verrez elle est charmante). Si certes le concept de vue à la troisième personne avec changement d’orientation de la caméra lorsque l’on passe d’une pièce à l’autre n’est pas nouveau, il a d’ailleurs déjà fait ses preuves par le passé, et ce n’est pas parce qu’il n’est plus à la mode qu’il doit en être oublié pour autant, il s’avère relativement mal "organisé" dans Tormented Souls. Ce qui nuit à la fluidité général du titre et même rend certains moments assez difficile à jouer.
Néanmois, il est bon de préciser, que même lors des phases de combat, sans doute les parties les plus "intenses" du jeu, ce petit inconfort lié aux changements de vue ne rend pas pour autant le jeu injouable. Une fois que l’on a saisi le principe, cela constitue seulement un paramètre de plus à prendre en compte et accroît simplement un peu plus la difficulté du titre.
En résumé, Tormented Souls fait le job. On a aimé l’histoire, l’atmosphère angoissante et la difficulté est au rendez-vous. L’héroïne, si elle ne témoigne pas vraiment d’inquiétude devant certaines visions d’horreur, semble crédible dans l’ensemble et est agréable à voir évoluer dans ce lugubre bâtiment "abandonné". Il est juste à reprocher que le paramétrage des touches au clavier n’est pas été envisagé et que le changement de vue / caméra n’est pas été plus précis et optimisé. C’est dommage, ces deux points négatifs traités avec un peu plus de soin, le jeu pouvait obtenir un ou deux points supplémentaires sur sa note finale.
Note : 15/20