Après 5 ans d’attente les fans de la série Tropico peuvent depuis ce mois de Mars jouer au 6ème épisode du city builder le plus politique et déjanté. Sur près de 20 ans, les jeux Tropico n’ont pas changé vous mettant au commande d’une ville à la Cubaine et dirigeant un président dictateur à la Castro. Le studio de développement pour l’occasion est "Limbic Entertainment", connu pour "Might and Magic Heroes".
Gameplay :
Comme "Tropico 5" déjà, l’épisode 6 ne brille pas par le nombre de ses innovations, la recette semblant difficile à parfaire. Cependant en solo, ce sont 15 missions qui vous sont proposées, elles servent également de campagne et un mode libre dit "bac à sable" qui propose d’entrée le choix parmi une trentaine de carte d’île et d’îlots plus au moins volcaniques ou tropicaux ou de la faire générer aléatoirement. En multijoueur, neuf cartes fixes sont disponibles mais avec des paramètres pour définir les difficultés et les critères de victoires.
Les missions présentées ne suffisent malheureusement pas à compenser l’absence d’une campagne finement scénarisée, dont l’humour était réputé. Il reste surtout le tandem entre El Presidente et le terrible Penultimo. Si le premier reste personnalisable, il l’est un peu moins que dans les anciens épisodes.
L’amélioration principale de "Tropico 6" et de proposer des cartes bien plus variées et vastes. Des différences de niveaux vous empêcheront certaines constructions ou vous obligera à utilier moultes ponts et tunnels, et l’environnement clairement plus hostile sera un paramètre supplémentaire. Cette complexification des cartes se ressent dans le moteur graphique qui désormais exigera de votre machine une configuration solide débutant au minimum à 8 gigas de ram et une carte graphique gamer, des besoins importants jusqu’alors réservés au concurrent AAA de la famille Anno.
Du côté des habitants, il y a aussi du changement, ils oseront désormais exprimer leurs besoins et leur "production" varie suivant leurs activités ou leur état. Tout comme dans les autres Sim City like le développement de la ville devra être équilibré pour que tout roule bien. La saga Tropico ne nous avait pas habitué à devoir réfléchir si précisément à l’économie de l’île, à devoir gérer les transports en commun et autant de nouvelles ressources.
Dans "Tropico 6" les factions sont toujours présentes, elles sont toujours aussi nombreuses et exigeantes, et vous feront toujours autant de problèmes et elles ne pourront pas être toutes satisfaites. Le plupart du temps il faudra brosser dans le sens du poil les factions majoritaires, au minimum, pour voir régner tranquillement. Sinon, il faudra systématiquement tricher, mentir aux élections pour rester au pouvoir.
Graphismes :
Comme signifié plus haut, les graphismes de "Tropico 6" sont d’un bon niveau, surtout vu la taille des cartes. Bien détaillés, les animations et le zoom sont appréciables. Le cycle jour et nuit n’a toujours pas été implémenté, ce sera pour la prochaine fois.
Au niveau de la direction artistique, il n’y a rien à redire, d’autant plus que les menus d’interface ont été allégés et rationalisés par rapport à l’épisode précédent.
Bilan :
Proposant un modèle identique aux précédents "Tropico 6" propose tout de même ça et là quelques améliorations bienvenues aux niveaux technique et gameplay. Si les fans de la saga pourront sentir le manque de surprise, les nouveaux venus pourront se régaler d’un jeu très drôle de gestion de république bananière comme nous les adorons.
Note : 15/20