XCOM, le jeu culte des années 90, avait su réussir en 2012 l’épreuve du remake, en conservant l’essentiel des bonnes idées des jeux originaux, tout en passant de la 2D isométrique de l’époque, à une 3D très bien maîtrisée. Si nous avions mis un 17/20 à XCOM, qu’en sera t’il pour cette suite ?
Gameplay :
Dans ce nouvel épisode l’agence XCOM incarne la résistance, car les extra-terrestres ont réussi à conquérir la terre, et tous les pays du monde, qui vous soutenaient financièrement à l’époque, sont maintenant dirigés par une agence globale (Advent), une dictature mondiale qui fait régner l’ordre par la terreur et mène des expérimentations sur les humains (projet Avatar). Les moyens de l’agence XCOM sont donc retombés à zéro, sans base fixe, nécessitant de convertir un vieil OVNI pour en faire une base secrète et mobile.
Le principe de base est resté le même dans ce second opus : mener des assauts contre des extra-terrestres avec des troupes améliorables, grâce à un arsenal qui vous inventez et fabriquez, à partir d’une base que vous aurez aménagée. Mais tout le reste change suffisamment pour donner un tout autre jeu.
Il faudra désormais mener dans le monde entier des attaques et des défenses de lieux précis, ainsi que développer le réseau de résistance planétaire. Pour ce faire, vous devrez recruter à nouveaux des recrues et trouver des renseignements et des ressources. Votre but sera double, en plus de délivrer la terre, vous devrez progresser assez vite pour empêcher le projet Avatar de se réaliser, sinon la partie sera perdue. Car de son côté, l’envahisseur a son propre agenda, il gère ses propres objectifs et ses propres missions. Si vous passez trop de temps à faire des missions de recrutement et de ressources, au lieu d’attaquer les projets et les bases ET, l’ennemi pourra progresser plus rapidement sans entrave. Si vous n’attaquez que les bases ennemies vous laisserez aussi le champ libre aux programmes de recherche des armes et d’améliorations. Il faudra donc avancer dans tous les domaines sans en négliger aucun.
Toujours plus narratif, "XCOM 2" se révèle également plus difficile et demandant plus de réflexion pendant les combats en obligeant le joueur à être bien plus mobile avec ses unités. Tout d’abord parce qu’un compteur vous oblige à terminer de nombreuses missions dans un nombre de tours précis, ensuite parce que les personnages évoluent discrètement et peuvent donc traverser les lignes ennemies et encercler les adversaires sans se faire voir. Il y a un vrai bénéfice à être toujours en mouvement ou à être bien placé, car des bonus vous sont octroyés en cas de kill en hauteur ou en bout portant.
L’arbre des compétences est extrêmement bien fourni et très surprenant. Il permet à vos spécialistes d’acquérir des compétences parfois opposées à leur spécialité, ce qui permet des créer des personnages pratiquement uniques. Il est également possible de créer des équipes déséquilibrées sans prendre de risque majeur puisque les compétences supplémentaires sont très variées.
Les ennemis sont plus agressifs et compétents que jamais. Leur variété et leurs réactions sont plus surprenantes et font vraiment froid dans le dos lorsqu’on les découvre.
Graphismes :
Le moteur graphique déjà excellent en 2012 a été tout simplement magnifié. Même si son optimisation laisse encore à désirer en qualité utlra, mettant à genoux les plus grosses configs, les qualités moyennes et hautes envoient du lourd avec une machine correcte (>= GTX 660). Par les temps de chargement des missions sont un poil longs.
Les angles de caméra sont toujours aussi bien placés et les animations plus puissantes et violentes que jamais. Les personnages ont un peu plus de personnalité, alors qu’ils en manquaient cruellement auparavant. C’est même toute la direction artistique qui est plus osée, même sur le recyclage de certains monstres.
Bilan :
Le défi est relevé pour "XCOM 2". Il a sûrement déjà pris la place du meilleur jeu tactique de l’année 2016. Gardant le meilleur de son prédécesseur et réinventant tout le reste, on obtient un jeu bien plus riche et équilibré, dans lequel le mouvement et la réflexion prennent le dessus.
Note : 18/20